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La révélation Eva Green
Alain Grasset
10 décembre 2003
Le Parisien
A seulement 23 ans, la fille de Marlène Jobert crève l'écran dans « Innocents », le nouveau film de Bernardo Bertolucci. Aussi talentueuse que belle, elle n'a pas hésité à jeter sa pudeur aux orties pour ce rôle très déshabillé...
Eva Green est Isabelle, une jeune Parisienne qui, en plein Mai 68, va explorer sa sexua lité avec son frère et un étudiant américain .
Sur l'affcihe d'« Innocents », le film de Bernardo Bertolucci qui sort aujourd'hui en salles, elle apparaît presque nue. Sensuelle. Sublime. Au naturel, lovée sur un canapé, Eva Green est tout aussi renversante, mais bien plus sage. Avec ses yeux bleu foncé, sa longue chevelure brune et sa silhouette féline, la débutante de 23 ans, qui fait cette semaine la couverture du magazine « Elle », crève l'écran dans un rôle de sex-symbol. C'est sûr, Eva Green va faire parler d'elle. Et pas seulement parce qu'elle est la fille de Marlène Jobert.

Contrairement à Joy, sa jumelle, qui fait des études de commerce, Eva Green a choisi de suivre les traces de sa maman, laquelle démarra sa carrière au même âge, en 1966, dans « Masculin féminin » de Jean-Luc Godard. Trente ans après son sulfureux « Dernier Tango à Paris », Bertolucci a offert à cette novice un personnage libre (et très déshabillé) dans le Paris de Mai 68. Tiré d'un roman de Gilbert Adair (« The Holy Innocents »), son nouveau long-métrage raconte l'initiation érotique et cinéphilique d'un trio : Isabelle (Eva Green), son frère Théo (Louis Garrel, fils du réalisateur Philippe Garrel) et un étudiant américain (Michael Pitt, vu dans « Bully » et « Calculs meurtriers »).

« J'ai pris confiance en mon corps »

Quand le cinéaste a contacté Eva Green au printemps de 2002, sa mère et son agent, Dominique Besnehard, ont tenté de freiner son enthousiasme. « Ils étaient très inquiets à cause des nombreuses scènes de nu décrites dans le scénario, confie la comédienne. Dominique m'a rappelé ce qu'avait été le Dernier Tango à Paris pour Maria Schneider, sortie cassée de ce succès avec Marlon Brando. Il m'a parlé aussi de ce qu'avait vécu Béatrice Dalle après 37,2 le matin . Pour elles aussi, c'était un premier film... » Mais la jeune femme ajoute aussitôt : « Bertolucci est un immense metteur en scène, je ne pouvais pas refuser. Et puis, je suis assez grande pour prendre mes décisions toute seule. » La demoiselle, qui a vécu une adolescence sans histoires du côté du parc Monceau, entre sa maman vedette et son papa chirurgien-dentiste, sait ce qu'elle veut. Pour devenir actrice, elle a suivi les cours de la Webber Douglas Acting School de Londres. De retour à Paris il y a deux ans, elle a fait des premiers pas remarqués au théâtre, dans « Jalousie en trois fax », de Didier Long et « Turcarcet », de Gérard Desarthe. Et maintenant, elle est la révélation d'« Innocents »... « Je me suis débarrassée de toutes mes inhibitions, s'étonne Eva Green. La complicité qui s'est instaurée avec mes partenaires, Louis et Michael, m'a beaucoup aidée. On était à égalité, nus tous les trois ! J'ai pris confiance en mon corps, même si, quand un technicien regardait mes seins, je devenais un peu parano. En fait, ce film m'a fait passer d'une adolescence un peu tardive à la femme que je suis aujourd'hui. » Quant à Bertolucci, « c'est un homme plutôt gentil et un excellent manipulateur, comme tout bon réalisateur ».

Eva Green ne cache d'ailleurs pas avoir ressenti un grand vide après le tournage d'« Innocents », qui a duré dix semaines. Depuis, heureusement, elle a participé à l'aventure « Arsène Lupin », de Jean-Paul Salomé, aux côtés de Romain Duris et Kristin Scott-Thomas. Et ces jours-ci, elle était en voyage aux Etats-Unis, accompagnée de Dominique Besnehard. « Innocents » ne sortira qu'en mars outre-Atlantique, mais Eva Green y récolte déjà d'alléchantes propositions...
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